Le Mufti de la République, Cheikh Hichem Ben Mahmoud, a dit regretter le fait de « passer sous silence » les ouvrages des grands savants et érudits de la Zitouna, qui ont contribué à « enrichir la pensée » islamique et « éclairer le monde » de leur savoir.
Aujourd’hui, a-t-il soutenu, je m’emploierai avec un intérêt évident, en tant que Mufti de la République tunisienne, et avec le soutien direct du président de la République, de mettre en lumière les écrits de ces savants, qui restent méconnus, afin que les générations futures et le monde entier prennent conscience de la richesse de Zitouna et de ses érudits.
Le mufti de la République s’exprimait, dimanche, à Sfax, en marge de la cérémonie de signature du livre intitulé « Cheikh Mohamed Mokhtar Sallami : fragments de sa vie et de ses pensées », du chercheur Mohamed Aymen Korbi. Cet ouvrage est préfacé par Dr Sahbi Ben Mansour.
La Mosquée de la Zitouna constitue la plus ancienne université au monde. Elle a formé de nombreux imams et promoteurs d’une renaissance arabo-musulmane.
Lors de la cérémonie de signature, Nouha Sallami, fille de feu Cheikh Mohamed Mokhtar Sallami, illustre ouléma, s’est dit fière de voir les savants et érudits de la Zitouna, dont son défunt père, honorés et leurs legs mis en évidence.
Elle a, à cette occasion, exhorté les autorités à tenir leur promesse de donner le nom du Cheikh Mohamed Mokhtar Sallami à la bibliothèque régionale de Sfax.
En 2016, Cheikh Mohamed Mokhtar Sallami avait fait don de sa bibliothèque personnelle à la bibliothèque régionale de Sfax, sa ville natale. Sa bibliothèque comptait plus de 5 000 titres en arabe, plus de 350 titres en langue étrangères, 125 périodiques et plus de 40 manuscrits.
Né en 1925 et décédé en 2019, Cheikh Mohamed Mokhtar Sallami a occupé le poste de Mufti de la République de 1984 à 1998.